jeudi 23 juin 2011

Trous carrés

Et voila, j'ai finalement pallié au manque de clé a mandrin adéquate pour la mortaiseuse : J'en ai bidouillé une pour qu'elle ait la bonne taille (diamètre trop grand au niveau de la flèche noire)


Pour ca, j'ai enlevé la barre (flèche rouge, au marteau), placé le bousin restant dans la perceuse a colonne, comme si c'était un foret, et avec une lime et du papier de verre réduit le truc. Et voila une clé qui va bien...

Donc maintenant c'est testé, la mortaiseuse tourne rond...


 Et du coup elle fait des trous carrés...


Elle ne serait elle pas plus belle la vie ?

Presse a panneaux

Petite semaine, pas grand chose de fait, sinon la suite d'un panneau commencé il y a quelques mois, qui servira a faire une porte pour l'abri-niche de jardin.

Du bois de palettes raboté :


Placé cote a cote pour l'encollage des chants :


 V'la l'encollage, on barbouille la colle et on étale bien...



Comme ces serre-joints n'ont pas une taille suffisante, j'ai fait le panneau en deux étapes... Puis recollé les deux parties ensemble...


Et voila une belle presse a panneaux "maison", c'est a dire avec plein de serre-joints... ;-)


Après démoulage, un ptit coup de rabot pour enlever les traces de colle...


Puis un coup de ponçage et c'est tout lisse.

vendredi 17 juin 2011

Clampaholic


C'est ptet un peu too much, je sais pas, dans le doute...

En fait c'est pour fermer la base de l'établi aux infiltrations de poussière, sciure et copeaux. J'ai fixé une planche en contre-collé qui trainait dans mon stock. Fixation par lamelles, colle et une forêt de serre-joints pour maintenir le tout pendant le séchage...


Comme je manque encore et toujours de serrage grande longueur, j'ai mis du poids pour presser.

Voila l'établi temporaire a sa place (provisoire, la destination finale, c'est ma nouvelle maison) avec ses portes, un étau et son magnifique plateau en marbre bleu. :-)


Et pis c'est tout propre, j'ai fait le ménage...

mardi 14 juin 2011

En attendant le plateau

Le plateau va prendre pas mal de temps, alors en attendant, je vais continuer a utiliser le morceau de plan de travail, en le posant sur le piètement de l'établi. Du coup j'avais un peu envie de voir ce que donne Jaws. Un ptit montage temporaire... A commencer par des mâchoires vite fait dans deux chutes du même bois que celui qui a servi pour la structure :


Faut percer les trous avec une très grande précision, j'étais un poil a coté et ça ne rentrait pas. En forçant un peu avec la massette, j'ai pris conscience que ce bois ne serait pas top pour l'étau :


Bon on recommence avec une chute de contre-plaqué, c'est beaucoup plus costaud... Même problème qu'avant, les trous pas tout a fait au bon endroit, j'ai dû rectifier à la lime... Et là, ça rentre :


La poignée vient aussi de chez York (j'ai pas de tour, et ça ne coute quasiment rien) :


L'étau manque de graisse et n'est pas vraiment aligné avec le bord du plan de travail, mais il fonctionne plutôt bien, pour un montage à la va-vite, ça serre très fort :


On peut faire des queues d'arondes pour rigoler (c'est ma première en fait...) :

Des semelles Michelin

Comme le bois que j'ai utilisé pour la structure est assez fragile, j'ai mis des semelles aux pieds du bouzin, et en plus c'est des Michelin. Une chambre à air récupérée chez un garagiste sympa. 5 petits morceaux et un peu de colle contact au néoprène...

Édité: Mercredi 17 Janvier 2024: la colle n'a pas tenu, en ripant l'établi sur le sol, elles se sont décollées, faudra trouver une autre solution.

lundi 13 juin 2011

Piètement fini

Ayet, le collage de la base est terminé et sec. La finition est en cours de séchage...

Quelques photos en vrac :

Fin du montage de la base

Un peu plus délicat, le collage des deux façades et des cotés ensemble, tout en même temps, et avant que la colle ne sèche : bref, un ptit coup de stress...

Pour éviter les conneries, on vérifie avec un montage a blanc sans les renforts diagonaux pour les cotés, pas encore découpés:



Collé, chevillé, mis sous presse, on peut voir que je manque encore et toujours de serre-joints, maladie chronique... Alors quelques trucs lourds a poser par dessus, des sangles avec tendeurs, et ça roule...


J'avais reçu de chez York, en même temps que les étaux, des têtes de dormants a fixer sur des planches à trous pour faire des presses, comme on en voit trois sur la photo ci-dessus, pour serrer les coins. Ça ressemble à ça :


Mais utiliser de l'aggloméré fut une erreur, c'est de loin pas assez solide, je m'en doutais un peu mais j'en ai rapidement eu la preuve après deux - trois tours de vis :


Alors que le contre-plaque multiplis, ça résiste beaucoup mieux (même s'il y a eu quelques craquements, il a tenu) :


Toujours a la recherche de rigidité, encore des renforts en diagonales. Ça commence a ressembler plus a de la charpente qu'a de la menuiserie. Le piètement est triangulé par des renforts en diagonale dans les trois dimensions, ça ne devrait pas bouger, en plus c'est du lourd de chez lourd...


Pour serrer des pièces en diagonale, quelques astuces, visibles sur la photo : des chutes découpées en triangles rectangles et des tasseaux utilisés comme des étais...

Suite du montage

La façade arrière est finie, reste a couper les chevilles qui dépassent. Ici la face intérieure, avec les renforts aux diagonales. Ils sont fixés avec 4 lamelles et servent a trianguler la structure pour empêcher les déformations sous les efforts.


Face extérieure:

jeudi 9 juin 2011

Etabli suite

Étape suivante : l'assemblage de la deuxième moitié de la façade arrière, ici a blanc, pour vérifier que tout va pile-poil :


Bon les deux maxi serre-joints sont arrivés juste a temps pour le collage :


Eh oui, la menuiserie, c'est comme ça, on ne voit pas grand chose avant de démouler les serre-joints. En plus je me suis fait mal a le doigt... (Non non, pas a le genou, merci Renaud)


Pincé entre deux morceaux de bois, ouille...

Matos

Ayet, j'ai récupéré des affaires trouvées sur leboncoin, une mortaiseuse Delta 14-650 au tiers de sa valeur a neuf. Elle semble en bon état, mais j'ai pas eu le temps de la tester... En plus le vendeur a oublié de me filer la clé a mandrin qui va avec, et j'en ai aucune à la bonne taille...


La nouvelle vieille clé a mandrin et l'essai de mortaise se passent ici...

Par contre il avait aussi d'autres trucs dont il ne savait que faire, du coup j'ai pris une ponceuse à bande MacAllister de 900 W pour pas cher du tout...


Chez un autre vendeur : deux maxi serre-joint a pompe de 2m50 de long, a moitié prix, ils sont neufs, encore dans l'emballage d'origine... Plus de 10 Kg la pièce quand même... Y en avait quatre, mais deux me suffisent pour l'instant, faut pas surdoser les médocs.

Et déjà en action !


Ensuite livraison GLS en direct de Tchécoslovaquie : De quoi équiper l'établi en étaux. Y en a un qui va s'appeler "Jaws"... L'autre peut être "Flipper" ;-)


Du bon gros acier et de la fonte... Hhhhmmmm, yummy !
J'aurais bien pris celle-là mais c'est juste 15x plus cher...

Y a d'autres trucs dans le carton, mais... Suspense !

mercredi 8 juin 2011

Etabli

Bon l'outil numéro un dans un atelier (après le cerveau et les mains) c'est quand même la surface de travail principale : l'établi. J'en ai déjà un depuis longtemps, tout petit, a structure métallique avec du contreplaqué dessus. Ça a été un cadeau de noël quand j'étais gamin. L'est bien mais si on tape il résonne a mort, il est pas assez rigide pour raboter à la main : il se déforme, bref bien pour du bricolage mais pas suffisant pour de la menuiserie sérieuse. Et pis se fabriquer son établi c'est un peu une sorte de rite initiatique, alors allons-y...

J'ai d'abord lu plein de forums, de blogs et autres sites divers de boiseux pour me faire une petite idée du comment de la chose. Faut une structure massive qui reste stable quand on travaille dessus... Faut de quoi serrer les pièces de bois, donc un ou des étaux et presses diverses. On peut aussi faire en sorte de pouvoir y ranger des trucs, ce qui est bien. Le but c'est de fabriquer un outil, pas de se ruiner, alors si on peut récupérer de la matière première, ça sera déjà ça de gagné...

J'ai oublié de prendre des photos pendant le début de la fabrication, alors texte powa !

J'ai un bon gros stock de planches de récupération, même si c'est pas un bois parfait pour ce projet, tant pis on fera avec. Donc pour faire du mastoc a partir de mes planches, je fais du lamellé-collé, afin d'avoir plus de volume (poids), de résistance et une meilleure stabilité dimensionnelle.



On voit un exemple en avant plan. J'avais vu chez un pote qui a une maison en madriers bois que toutes ses poutres étaient collées de la même façon, a savoir le cœur de l'arbre vers l'extérieur. En fait ça le rend plus stable vis a vis de l'humidité. J'ai copié la façon de faire.

Pour le piètement j'ai récupéré une façade de meuble de cuisine réalisée par un vrai menuisier, en chêne ou autre bois dur. Ça sera repris tel quel. Par contre il n'y avait qu'une façade, fixée au mur, donc il faut que je fasse le reste... Structure en massif contre collé, assemblage par tenons et mortaises chevillés et collés. Pour éviter les déformations des renforts en diagonale compléteront le tableau. Extrême, peut être, mais faut que ça soit costaud... Un brin feignant pour ces derniers, ils sont collés avec des lamelles.


La fainéantise s'explique par le fait que les 16 mortaises principales de la structure on été réalisées presque entièrement à la main. Et arrivé a ce point j'en avais un peu marre, car en plus le bois que j'utilise n'est pas un bois dur et s'arrache plutôt qu'il ne se coupe. J'ai galéré pour avoir quelque chose d'assez moyen en fait. Les quatre mortaises que j'ai eu a faire dans la façade en bois dur ont été un réel plaisir en comparaison... J'ai évidé les mortaises à la perceuse colonne puis équarri aux ciseaux a bois, c'est long et pénible, mais ça forge le caractère. Bon ça donne aussi envie d'acheter une mortaiseuse (eh oui, j'ai donc craqué sur une occase inratable sur leboncoin ;-)) Les tenons sont coupés avec la scie circulaire de la combinée puis rectifiés au rabot et ciseaux.

La base sera entièrement fermée comme un meuble pour éviter l'accumulation de poussière. Les faces seront composées de panneaux d'aggloméré récupérés sur le même meuble de cuisine dont est issu la façade et de lames de parquet flottant qui traînaient dans le garage.


Ici un assemblage a blanc des pièces qui constituent la structure. On voit bien la façade récupérée, elle a deux glissières sur lesquelles s'ajustent des portes coulissantes...

Une vue de coté :


Détail de la structure :


Lors du collage de la première moitié de la face arrière :


On voit les chevilles qui dépassent, ainsi que le renfort diagonal. J'avais déjà mis une couche de lasure avant l'assemblage car c'est plus facile. Une vue en détail:


Pour que tout reste bien plan pendant le séchage, on fixe très fort sur le plan de travail et on ne démoule pas trop tôt.


J'ai aussi trié les planches que je vais utiliser pour réaliser le plateau :


Ce sont celles marquées d'un point. Je vais découper des bandes qui seront recollées ensembles côte à côte pour faire un grand plateau robuste. Je pense obtenir une épaisseur finale de près de 80 mm pour un poids non négligeable...

Suite au prochain épisode...

Kraftwerk

Bonjour a tous nos amis fans du groupe de musique électronique éponyme du titre de ce billet, et qui se retrouvent ici par le hasard malheureux des moteurs de recherche par mot-clé. La récente (Novembre 2014) recrudescence d'activité de ce post me fait sourire, car je fais aussi partie d'entre vous (eh, je l'ai pas inventé tout seul ce titre...). Et il se pourrait même que nous nous croisions à la fondation Louis Vuitton la semaine prochaine...

Bon, trêve de musique au logis, retournons au bruit de nos machines...

La machine. Une toute petite combinée qui a été mon cadeau d'anniversaire de l'an dernier.


C'est une Lurem C7 compact, moteur 1 kW monophasé, en fonte d'aluminium.

Raboteuse, dégauchisseuse, scie circulaire, toupie, mortaiseuse en bout d'arbre de dégau, ponceuse lapidaire, affûteuse.


Trouvée sur leboncoin après de longues recherches, la mamie est plus vieille que moi :


Ouaip, 1976, l'ancêtre mérite le respect, car elle fonctionne encore très bien, malgré les pièces réparées ou manquantes, la rouille, l'usure... Son précédent propriétaire l'a bichonnée.


On voit en premier plan la table de la mortaiseuse en bout d'arbre de dégau.

Je l'ai fixée sur une demi-palette pour la transporter facilement avec un tire-pal, et j'ai aussi mis des roulettes. Je ne l'ai pas encore utilisée a 100 % de ses capacités, la toupie a la mauvaise réputation de mange doigts. Ce que j'utilise le plus c'est la fonction rabot / dégau. Avec des fers neufs et bien affûtés, ça marche nickel.

Édité le 23 Avril 2014 : Une autre machine identique est présentée ici, et encore une autre ...

Pour une présentation des pièces détachées de la machine (chariot de sciage / tennonage et guide de dégau / parallèle) allez voir par ici.

Édité le 14 Août 2017 : Voilà les photos des pièces pour le montage de la scie circulaire:


L'arbre de scie / toupie (fileté en bout)


L'écrou de serrage de lame...