samedi 9 juin 2012

Curieuse machine

Lors d'un de mes derniers périples, parti a la recherche d'une raboteuse / dégauchisseuse, j'ai finalement rapporté une bien étrange machine. De construction artisanale, mais de bonne facture, c'est une combinée rabo / dégau / mortaiseuse / toupie...


 En dégauchisseuse, largeur des trois couteaux : 260, ce qui sera bien mieux que mon 150 actuel a deux couteaux...
 

En raboteuse, une table relevée, avec le capot d’éjection des copeaux


Le porte-outil monté sur la toupie


La table de mortaisage, mais il manque le mandrin en bout d'arbre, et la tête du presseur. Je n'ai pas l'intention d'utiliser cette fonction.


La table de toupille, pour l'instant je vais la laisser dans un coin.


Le moteur des ateliers d'Orléans : 2 Chevaux, triphasé. Entraînant deux courroies, une crantée pour l'arbre de la rabo / dégau et une plate en cuir cousu pour l'entrainement des rouleaux d'avance du bois, avec plusieurs étages de réduction a chaines et pignons, débrayable pour ne pas perdre la puissance en dégauchissage...

La machine n'a pas tourné depuis plus de 15 ans, et va nécessiter une bonne restauration avant de cracher son premier copeau. Y a de la rouille a ôter...

Édité le 12 Juin 2014 : la suite de l'aventure...

jeudi 7 juin 2012

La belle est la bête

Non, ce n'est ni cette bête là, ni même la belle qui va avec.

Ouf, voila une journée sacrement chargée, c'est le cas de le dire. Je suis allé récupérer un brontosaure estampillé Pierre Bénite, ça a été tellement sport a charger que j'ai pas pris de photos, trop de stress, on a bien cru ne pas pouvoir y arriver...


Le bâti, chargé a bras d'hommes sur la remorque. On était seulement 4 au départ, heureusement des renforts sont arrivés, car ça doit bien faire, au bas mot, 300 Kg de fonte en un seul morceau... A sept ça l'a fait, tout juste.


La remorque, louée pour l'occasion, qui fut aussi mon baptême d'attelage, 100 Km aller-retour. J'ai pas fait le kakou.


Le reste de la cargaison dans la soute a bagages ;-)


Le déchargement, je l'ai fait tout seul, mais j'ai triché, avec un palan motorisé capable de soulever 1T200, ça aide un max...


On sangle le bestiau, on soulève doucement pour pas que ça ripe, on gicle la charrette et on repose. Hop la.


Posé sur des cales, pour pas fausser le volant et la vis de tensionage de la lame.


Encore un ptit coup de palan pour relever doucement la mémère  et la poser sur sa palette d'accueil.


Et la voila debout, encore gaillarde la bougresse. Maintenant y a plus qu'a jouer au Lego avec les pièces détachées...


Le plateau, qui fait  son poids lui aussi, beau bébé. Faut être au moins deux pour le porter.

  

L'axe d'entrainement du volant inférieur, avec une "roue libre" pour garer la courroie plate et ainsi laisser le moteur tourner tout en permettant d'arrêter la lame. Le plus épatant c'est que ça tourne rond et sans jeu, comme une horloge suisse, pas grippé pour un sou.


Les deux volants, celui du haut est monté un peu comme un gyroscope. La encore tout seul on ne peut pas le porter.


Le moteur et son commutateur de démarrage étoile - triangle


Puissance 3 kW (4 Chevaux), un bazar pareil se doit d’être solidement fixé, sinon il s'envole. Une référence a un morceau d'anthologie du cinéma français se cache dans cette image, trouvez le titre du film... :-) (réponse ici)


La palette fait 1m20, ça donne une petite idée de la taille du monstre...

Voila les dimensions mesurées directement sur la machine :

diamètre volants 700
diamètre poulie moteur 118
diamètre poulie volant en prise 260
diamètre poulie folle / roue libre 250

On peux donc calculer la vitesse angulaire des volants : 260 / 118 * 1415 = 642 tours par minute, ce qui doit faire approx 23 m/s de vitesse de défilement de lame. Je crois que c'est une vitesse réaliste.

Voila, y aura plus d'infos quand j'aurai fini de remonter le bouzin, après un ptit nettoyage, faut enlever quelques kilos de sciure, graisser, et soulever quelques tonnes de fonte pour les boulonner a leur place.

lundi 4 juin 2012

Le dormeur va se reveiller

Trève de technotoniquerie, ça va serrer fort, là...

Encore une affaire faite sur leboncoin, j'ai pris trois dormants lourds chez un ébéniste en retraite, qui vendait son matos perso : scie ruban, combinée, tour a bois, etc... Le reste était plutôt cher, les dormants par contre étaient, quant a eux, a un prix raisonnable...


Conception classique sur base IPN, deux blocs coulissants, un semi fixe qui se bloque par une goupille, l'autre poussé par la vis de serrage... La fabrication artisanale a été faite par des élèves d'un lycée technique et c'est plutôt pas mal...


Les blocs qui forment le mors semblent particulièrement surdimensionnés...


Les différentes pièces sont boulonnées ensemble, donc en cas de casse, on peut remplacer... Ou alors carrément les utiliser sur un IPN plus long...

Édité vendredi 8 Juin 2012 : Lors de la journée rapatriement de la scie ruban, j'ai aussi récupéré un peu de matos manuel, toujours a pas cher...

Un grand dormant lourd, d'environ 2m, conçu sur une barre en T :


Le mors fixe a manivelle :


Le mors réglable :


Ainsi qu'une grosse poignée de dormants légers, enfin j'me comprend, c'est par rapports aux autres sus-cités. Je les ai pris car ils risquaient de finir dans une cheminée, ce qui semblait chagriner leur propriétaire, qui préférait les savoir encore utilisés...

Barres en frêne garnies de trous :


Dans lesquels on place les mors en sandwich :


Il y en a une dizaine :


Mon besoin chronique de serre-joints va dramatiquement baisser... ;-)