vendredi 8 avril 2022

Christmas palette

Nan, j'déconne, j'vais pas faire un article en anglais, pour la reprise...

Ouaip reprise, après une looooooooooongue pause. Chuis toujours debout, comme le vaudou, même s'il me manque un ptit bout de moi (une ectomie, en décembre dernier, rien de bien grave, enfin je croise encore un peu les doigts).

Une pause pour cause de travail, le vrai mien, celui qu'est a base de clavier, d'écran, de salles machines pleines de sales machines. Bon je me sers un peu de ça comme excuse, hein. J'ai un peu bricolé quand même pendant tout ce temps.

Allez, trève de racontage de vie, revenons en aux moutons. J'ai plein de sujets a traiter, alors je vais en prendre un au pif. Un qu'est encore bien dans ma mémoire, de préférence. Donc...

Il était une fois, par un beau jour de décembre, enfin un de ceux ou on se demande quel genre de cadeau on va bien pouvoir faire ce coup-ci... Des fois, je donne ma langue au chat, et là, le chat m'a répondu (en me tendant une photo sur son smartphone) "tiens, tu saurais faire ça ?", Moi: "Pffff, oui, bien sûr, c'trop facile...", "Bon ben alors, fais moi ça comme cadeau de Noël", Moi, dans ma tête: "Ougl, en fait, ça va être du boulot, c'truc..."

Donc, me v'la bon pour reconstituer un sapin a partir de planches de récup de palettes... Oui oui, le truc qu'a déjà été fait un million de fois, trop créatif le gars, mais bon, c'est une commande...

Bon, en premier, me faut de la palette, non non, pas celle là:

 

Plutôt de la comme ça:


Mon beau frère va me fournir le matos, j'en choisi des pas trop poucraves, pour minimiser le taf de surfaçage. Vous allez bien rire, un peu plus loin...

 Le démantèlement des palettes se passe assez moyennement, le bois est très fragile, et en plus ils utilisent des clous crantés. Bref, j'arrache tout ou presque, faut faire super gaffe, utiliser des outils de précision, comme le pied de biche, la masse... Bon heureusement j'avais un peu prévu ça en prenant "large", mais du coup, je dois quand même faire attention, car il me faut quelques morceaux longs, et donc ne pas tout brayer comme un bûcheron...

Interlude pour expliquer que, oui, il n'y a pas beaucoup de photos pour l'instant, j'en ai pas pris de ces étapes. Mais laissez faire votre imagination. Y a eu du juron, pas mal en fait. Des petites blessures, malgré les gants. De la sueur, pas mal aussi, car les clous crantés, ça tient %&*@#-ement bien. Du suspense, a savoir si j'en aurai assez ou s'il faudra retourner puiser à la source...

Bon, ensuite, comme il est hors de question de passer ça dans ma rabo-dégau, j'essaye d'abord avec le petit rabot électrique (présenté ici). Mais comme j'avais fait le bourrin avec, les lames sont complètement émoussées. Ayant la flemme de faire une séance d'affutage, je me décide, attachez vos ceintures, a tout faire à la ponçeuse manuelle à bande (celle, présentée ici).

J'aurais pu (en m'y prenant a partir de la mi-août) me faire un truc dans le genre... J'y pense depuis longtemps, mais là c'était trop court. Caramba, encore raté !

Allez, du grain 40 pour commencer, et vole la galère, euh, surtout la poussière, en fait. Ben oui, j'ai pas d'aspiro connecté a ce machin-bidule (spéciale dédicace), car l'emmanchement est tout biscornu (du coup ça va changer, mais là je tease un peu...)

Après une première séance, ça donne ça:

J'ai aussi commencé a me poser des questions sur l'assemblage du bouzin, et comme il va certainement me falloir des pieds ou un support, j'ai commencé a assembler entre eux des blocs qui servent a faire la hauteur des palettes:

Sans encore trop savoir comment tout va aller ensemble. Car on était déjà mi-décembre et ça commençait a urger doucement.

Le bois en lui-même n'est pas complètement dégueu, certaines planches sont tachées a coeur, mais globalement, ça va:

Il fait plutôt froid dans l'atelier, la colle a un peu du mal:

Elle blanchit au lieu de rester translucide,. Les doigts aussi ont un peu du mal, toujours malgré les gants. Mais ça avance quand même:

Il est temps d'essayer de voir ce que ça va donner fini:

J'ai fait le choix de les enfiler sur un tube en acier de récup (un bout de canalisation d'eau), mais pour ça, il faut faire comme le poinçonneur des lilas:

Des ptits trous, toujours des ptits trous. Y a d'quoi d'venir dingue... Et ça fait des copeaux bien cheulous:

Malgré tout, j'arrive au bout du tunnel:

Les derniers ptits bouts, pour cacher la ferraille, façon tronc d'arbre:

J'en ai cramé de la bande a poncer (de la mauvaise qualité)... J'ai du m'arrêter un jour, par manque de matos. Je suis allé me procurer de la meilleure came:

Celle-là m'a permis d'aller jusqu'au bout du projet. Le problème était que ça chauffe beaucoup de poncer en continu comme ça (plusieur heures d'affilée). Tellement, que la colle qui joint le ruban emeri fondait. J'ai opté pour la sécurité, en alternant sur plusieurs rubans pour les laisser refroidir entre-temps.

Ouf, fini a temps, juste pour faire la déco avant le réveillon (le 23, c'était moins une). Plus qu'a livrer l'abies paletus sur son lieu de plantation, où il a enfin pu déployer ses branches:

Et comme dans nos Vosges, il y a quand même du dénivelé, on l'a mis un peu en hauteur, pour qu'il se sente comme chez lui:

L'est visible au dehors, bien entouré d'étranges plantes locales:

Et comme son environnement lui a plu, il s'est mis a briller de mille feux:

Ce qui a attiré tout une ribambelle de creatures autochtones, fées lutines aux jambes pendantes et lutins bonnetés jusque sous les yeux, tout ce petit monde a trouvé sa place, bien blottis entre les branches moelleuses...

Et la magie de Noël opera son charme (mon bide s'en souvient encore, ben oui, je n'étais pas remis de ma trucmuche-ectomie)

J'espère que cette petite histoire vous a donné des idées pour vos Noëls futurs...

Depuis lors, l'abies paletus a fait des petits, en v'la un:

Je tease encore, là, je vous présenterai sa maman un de ces jours (EDIT: ça y est, c'est fait, ça se passe là).

Pour ceux qui souhaitent acueillir des petites créatures comme celles qui ont colonisé ce sapin, vous en trouverez par là, dans ces deux petits magasins alsaciens, à Châtenois, ou a Ribeauvillé. Vous y trouverez aussi de quoi satisfaire votre gourmandise, avec de bons produits...

Euh, ouais je fais de la réclame, faut bien aider le commerce, quoi...