jeudi 30 mai 2013

Dès que le vent soufflera...


Il soufflera plus fort qu'ici, en tout cas...

Le compresseur que j'ai pris chez la même personne que le combiné scie / toupie / mortaiseuse n'est pas mal non plus, lui...


Mais beaucoup plus jeune. De marque ABAC, 100 litres puissance 3 cv triphasé


Il ne devrait pas avoir trop de peine a remplacer le petit Parkside, qui du coup va rester chez la frangine où il sert quotidiennement a actionner des vérin Festo.

dimanche 26 mai 2013

La belle bête a trouvé lame sœur

D'habitude je n'aime pas trop la fonte, car c'est le symptôme de la fin de la neige et de la saison de ski en même temps. Mais j'ai (encore une fois) dû réviser mon jugement... Le chargement s'est fait sans encombre, on glisse la machine sur la palette préparée la veille, on y perce les trous pour la boulonner dessus. Le plus dur aura été de couper la tige filetée à la scie a main, une bonne suée.

Et après un ptit coup de tire palette passant sur une rampe pour grimper dans la camionnette. On charge le reste : le compresseur et la partie mortaiseuse qui est démontée, mais lourde comme un âne mort. Un voyage d'une cinquantaine de kilomètres plus tard et là c'est plus tout à fait aussi simple car me voilà seul pour décharger...


Et c'est plutôt chargé...


avec le plus gros morceau en premier. Une pile de palettes et cales pour s'approcher de la hauteur du coffre, et une plaque d'acier posée dessus.


Le tire-palette pour soulever et sortir, mais le garage est en pente, donc impossible de tirer à la main, avec en plus un tire-pal qui fuit et redescend tout seul.


Solution, comme d'hab' : des sangles de camion...


Accrochées solidement au fond du garage


Et après, on alterne entre ça :


On lève...

Et ça:


On tire...

Et la voilà dehors, juchée sur son socle de bric et de broc


Des vues sous toutes les coutures



Y a comme toujours un gros moteur là dessous


La preuve


Triphasé 3,5 cv

Y a aussi les accessoires indispensables :


Une clé de 50 pour démonter la lame, une tige en acier pour bloquer l'arbre pendant la dépose, et pour finir le guide parallèle un bon gros bout de fonte bien stable.

Il y a aussi le socle pour la mortaiseuse :


Avec le volant permettant la montée / descente de la table pour la mettre au niveau du mandrin en bout d'arbre.


Le susdit mandrin et en dessous les boulons pour attacher le socle de la mortaiseuse au bâti de la combinée.


Et la table (ici, vue posée à l'envers) avec les poignées permettant les translations sur deux axes. J'ai du mal a porter cette pièce tout seul, je dirais qu'elle fait au moins 50 Kgs.

Allez une petite dernière pour la route : vue d'ensemble


Je crois que voilà lame sœur pour la bête à ruban, elles sont de la même trempe en tout cas...

Edité Jeudi 30 Mai 2013 : Après un week-end passé juchée sur son socle branlant, j'ai enfin réussi a lui faire poser le pied au sol, non sans mal. D'abord une petite lutte acharnée contre le tire-pal récalcitrant, car il faut pomper tout en se déplaçant, et comme le sol est en pente dans certaines parties de mon garage, ce fût légèrement sportif. Une fois positionnée sous le palan, on sangle le bordel :


Les bastaings sont là pour éviter que les sangles ne tirent trop sur la table et ne la dérèglent ou pire la déforment. Bon OK j'aurais probablement pu m'en passer car faire plier ce chtreugueudeu, ça doit pas être si facile que ça, mais bon un brin de prudence ne fait généralement pas de mal.


La voilà prête pour la levée. Le centre de gravité d'un bouzin pareil n'est pas simple a estimer, du coup elle fait comme la tour de Pise, elle penche un brin...


Puis rapidement elle retrouve le plancher des vaches, enfin ici c'était plutôt des chevaux. Qu'elle a d’ailleurs en nombre conséquent (c.f. plus haut)

Quelques détails croustillants :


Lame diamètre 315 avec le capot de protection qui n'a pas de prise pour aspiration des sciures. Basique mais très bien réalisé.


Une fois le capot retiré on voit bien le couteau diviseur de fabrication artisanale. Sa distance à la lame laisse penser que la scie pourrait accepter des lames plus grandes. A voir.


La partie de la table a gauche de  la lame possède une glissière en queue d'aronde et peut s'incliner pour les coupes en biais ce qui est différent des scies modernes pour lesquelles c'est la lame qui s'incline par rapport à une table fixe et monobloc.


La lame que j'ai eu avec est une Leuco proline 96 dents de diamètre 300 ou 315 mm...

Un simple capot en contre-plaqué a retirer pour accéder à la lame et a son écrou de fixation, c'est du gros calibre 50. On voit a gauche la fixation du couteau diviseur.


Sur cette photo on voit bien l'arbre avec sa poulie d'entrainement, d'un coté la lame et de l'autre le mandrin de la mortaiseuse. Le bâti de la machine a été coupé, je pense pour pouvoir passer la courroie. On voit aussi un graisseur fixé sur le palier coté mandrin.


La courroie de transmission moteur / arbre.


On voit que la mémère a fait la guerre, enfin peut être pas, mais elle a de belles cicatrices. Comme cette patte (une bien grosse patoune quand même) de fixation et inclinaison de la partie de table mobile. Réparée par soudure au laiton (?) on dirait. Bon du moment que la table reste bien plane et stable cela ne devrait pas déranger.


Le volant qui contrôle la montée / descente de la table et donc de la profondeur de coupe. Il agit par pignon sur une vis sans fin solidaire du socle :


Ici on voit le mécanisme dans son ensemble, avec les deux bras massifs qui supportent la table.


Passons à la table en fonte massive.


Sur la droite la partie inclinable


Ses dimensions 1m par 1m31, il y a pas de quoi se coucher dessus, mais ça devrait suffire.


Une plaque insérée juste à coté de la lame peut se retirer


La seule et unique inscription visible sur toute la combinée. Ce petit "TC5" frappé dans la table laisse une impression de mystère quant à l'origine de cette machine.

Édité Samedi 22 Mars 2014 : en fait j'ai trouvé une autre inscription, tellement grosse que je suis passé a coté sans la voir :


Si quelqu'un reconnaît un élément ou a des informations sur cette machine je serais très heureux de les mentionner ici.

jeudi 16 mai 2013

Un sacré bestiau

Toujours à l'affût de la bonne pioche sur leboncoin, je scrute ce qui se vend dans la catégorie machines à bois. Après l'épisode scie a ruban (épisodes: 1, 2 et 3), je suis parti pour voir une scie circulaire qui semble intéressante. Je profite d'une tournée de livraisons dans le sud pour faire un crochet chez un menuisier qui se sépare de quelques bricoles...

OMG, j'avais pas anticipé ce que j'ai découvert là bas. La photo de l'annonce montrait ça :


Ce qui pouvait sembler raisonnable. Une bonne vieille petite mémère en fonte, rustique qui peut s'avérer une bonne base pour améliorations et modernisations...

J'ai été tellement surpris que j'ai oublié de prendre des photos, ni même de vérifier la plaque moteur ou tout simplement qu'elle fonctionne.

C'est un monstre.

En fait ce n'est pas juste une scie, c'est un combiné scie - toupie - mortaiseuse. La toupie a perdu son arbre, mais la mortaiseuse en bout d'arbre est disponible, elle est juste démontée. Et c'est pas une petite bricole, elle servait a faire des mortaises pour marches d'escaliers dans les limons... La table (qui doit bien faire 1m20 par 1m) et le pied qui la supporte ne font qu'un ! Une seule pièce de fonte massive, rien de démontable pour aider à la manutention. Sur cette bestiole, ce n'est pas l'agrégat arbre/lame qui bouge (montée-descente, inclinaison) c'est la table ! Elle prend des lames jusqu'à 310mm ce qui, ma foi, est suffisant pour couper des planches de 100mm à l'aise...

J'ai décliné l'offre en me disant que cela serait déraisonnable de prendre un truc pareil, mais je ne suis pas reparti les mains vides, car le monsieur avait bien d'autres choses dans sa besace. Un compresseur 3 cv triphasé avec cuve de 100 litres, qui pourrait bien me tenter aussi, mais pas pris... Une grosse toupie en fonte avec entraineur, laissée là bas aussi.

Mais surtout un aspirateur a copeaux quasi neuf de marque Polybois, gros modèle : moteur 2 cv triphasé, le sac doit faire 150 - 200 litres, test de fonctionnement OK, prix super, je pouvais pas laisser ça, celui-là je l'ai mis dans la camionnette :


Il a été fabriqué en 2001 mais semble neuf, car il n'a pas beaucoup servi. Le vendeur est menuisier la journée, alors le soir et les WE il n'a pas trop envie de voir du bois...


La plaque moteur :


La partie électricité semble très correcte :


Coté turbine, impeccable, rien a redire...


Le croisillon qui gène souvent pour cause de bourrage de copeaux qui s'y accrochent est même encore en place. L'ectomie n'a pas été effectuée...

A l'intérieur, rien de nouveau... Enfin si : c'est du neuf, pas de traces d'usure sur les pales et ça tourne bien rond...


Pour compléter le tableau, y a aussi un tube flexible de 4m50. Modèle avec fil de cuivre qui court à l'intérieur pour décharger l'électricité statique qui pourrait s'accumuler a cause des frottements de l'air en circulation. Le must quoi...


Maintenant après quelques heures de réflexion, je me dit que je m'en voudrais de passer a coté d'une si belle machine (la scie). Je repasserai voir le gars un de ces quatre et tant pis, faudra pousser les murs. Par contre, encore un voyage qui risque d'être épique...

Édité le Jeudi 24 Mai 2013: Ayet je me suis décidé (enfin bon c’était déjà fait depuis la 1ere visite) Mais le rendez-vous est pris avec le vendeur pour demain.

Du coup aujourd'hui j'ai préparé le transport. J'ai fait une palette (VMF format 1m x 1,20m) renforcée :


Un morceau d’aggloméré en épaisseur 40mm, ça devrait résister au poids de la bête... Il faudra encore acheter de la tige filetée diamètre 15 et la boulonnerie qui va avec...

Affaire a suivre.

Édité Samedi 25 Mai 2013 : Ayet, j'ai craqué... Elle est chez moi, ainsi que le compresseur. Bon je l'ai juste sortie de la camionnette, elle est encore posée en équilibre (c'est stable) sur une pile de palettes...

mercredi 15 mai 2013

Du bois aviné qui sert

Et en plus il serre fort !

Voilà une chtite bricole rapide faite sur le chantier pour dépanner le cas échéant...

En partant de çà :


Une vieille porte de tonneau a vin (ça s'appellerait "guichet" ou peut être aussi "trou d'homme"...) en chêne abondamment aviné...

J'en ai un autre en stock :


On démonte le bouzin, on récupère les pièces, dont celle-ci :


Assez rouillée mais c'est du costaud, ça va pas casser demain...

Je dévisse l'alèse de bout de mon établi temporaire, que je perce au bon diamètre pour y passer la tige filetée récoltée ci-dessus :


Je profite du fait de l'avoir démontée pour y filer un coup de ponceuse...

Quelques grossiers coups de ciseau a bois dégagent un emplacement pour le plat du "T" fileté...


Ce qui permet de l'insérer a travers cette alèse qui devient du coup mors fixe...


Qui une fois remis en place au bout de l'établi, forme un étau de fortune avec la barre de fermeture du guichet...


Le serrage peut se faire manuellement avec l'écrou en bronze ouvragé ou alors pour une force de serrage maximale, on peut utiliser une clé a molette car l'écrou a une partie hexagonale, mais bon je doute avoir besoin d'en arriver là...


Finalement cette petite sœur de la future presse avinée est bien sympathique, et beaucoup plus simple a réaliser...

C'est pas le seul truc que je récupère dans la rubrique tonnellerie, y a déjà le bois des foudres et puis il y a aussi ce marteau spécialisé :


Il servait a ajuster les cerclages en fer autour des tonneaux, pour cela le coté fin est creux :


Dans le genre truc pour tabasser, j'ai coupé un pied qui était sous ce banc de travail du bois peut être de tonnelier (vu la forme arrondie du devant)...


Cela ressemble un peu a ce que l'on voit sur l'image de wikipedia sur le métier de tonnelier :


Et voila le bout de pied qui fait un bon maillet pour les ciseaux a bois :


Et pis y a le bois qui fût (héhé) rempli de bonnes bouteilles...