lundi 9 décembre 2013

A l'envers a l'endroit

Trève de kareneries, passons aux choses sérieuses...

Comme teasé précédemment, le déchargement de la rabo-dégau fut pour le moins épique. Après coup, je me rend compte d'avoir péché par excès de confiance, car ayant déjà effectué divers déchargements (ici, et encore ici aussi) du même tonneau, j'y suis allé un peu trop a la légère ce coup ci, et cela aurait pu virer au drame... Si, si ma bonne dame, un accident peut survenir a tout moment, et là je pense pas en être passé si loin que cela. Et prendre 400 Kg de fonte sur le pied, ben ça fait mal quand même...

Après avoir fait un peu de place dans la grange pour pouvoir rentrer la camionnette :


On voit bien la place libérée. Le coup de balais est malheureusement venu après la photo :-)

Une fois le véhicule dans la place, on voit qu'il y a encore du lourd a sortir...



Je suis parti sur la même technique que les fois précédentes, a savoir, une pile de palettes pour être a hauteur du cul du fourgon, et zou, glisse la palette. Bon les autres fois j'ai utilisé le tire-pal pour rouler, et réflexion faite, même s'il est chiant car il fuit, la glisse n'a pas été frictionless (spéciale dédicace aux anciens peregrinateurs)... Mais bon avec de l'huile de coude ça sort :


En moins d'une petite heure de musculation avec...


Le tendeur pour...


La sangle de camion fixée au fond du hangar...

Une fois dehors on vire la bagnole, on déplace la pile sous le palan et on est plus qu'a quelques minutes de la bière tant attendue...

On sangle, on soulève :


Bon c'est vrai, le centre de gravité et la longueur de sangle n'est pas toujours facile a évaluer...


Mais, franchement, là ça avait l'air d’être pas si mal, et tout se serait passé vite fait bien fait, si j'avais moins bâclé mon sanglage et ajouté quelques noeuds pour éviter tout glissement...


La cata...

La machine a commencé a tourner dans ses sangles, tout doucement mais inéluctablement, sans que je n'y puisse rien faire.

J'ai alors lutté pendant deux bonnes heures, afin d'essayer de la remettre d'aplomb, mais rien n'y a fait :


J'ai pas mal flippé, a chaque fois que je touchais au pendule, j'entendais les sangles grincer, la machine voulait vraiment piquer de la tête la première (sic).

Alors, après moult efforts vains et périlleux, j'ai fait une pause pour réfléchir à la nécessité d'appeler au secours. Je me suis donné une dernière chance, et ai donc décidé de passer de l'huile de coude brute, a l'huile de cervelle, un tantinet plus finaude...

Premièrement, poser la machine sur des cales, enlever toutes les sangles et cordages inutiles, récupérer l'usage du palan pour pouvoir contrôler la descente :


Là, elle repose sur la palette coté pieds, et sur des cales au niveau du bâti, les tables ne touchent pas le sol (y a bien un bon centimètre)...

Ensuite faut utiliser les sangles de camion pour le levage (car on ne contrôle pas du tout leur relâchement) et le palan en blocage a partir du point d’équilibre avant basculement et ensuite redescendre tout doucement...

On refait tout proprement, et en fixe ce coup-ci, je ne laisse plus de marge aux glissements de sangles.


Du nœud et encore du nœud... Et non, la sangle n'est pas attachée a la table, elle passe sur le coté et vient bien de la palette.


De l'autre coté, la partie qui va servir avec le palan a contrôler la redescente après basculement.


J'ai quand même remis des petites sangles sur les cotés pour éviter tout glissement de la palette sur le sol au point d’équilibre avant bascule.


Et enfin, on peut commencer a tirer du coté sangles, tout en relâchant doucement du coté palan pour une remise dans le droit chemin maîtrisée...


Une fois le point d’équilibre passé, la pression tombe et on souffle enfin...


La situation n'est alors plus aussi critique...


V'la l'bestiau enfin sur le plancher des vaches, et sur ses quatre pattes. Un grand ouf de soulagement s'impose alors.


Débarrassé de tout son attirail SM : sangles, cordages, manilles et chaines.

Un ptit tour du proprio :


La belle fonte dans son écrin de rouille légère


C'est du massif, ca devrait pas trop broncher sous l'effort


Des lèvres fendues anti-bruit ainsi que le breuvage salvateur d’après stress intense et bonne suée. J'l'ai sifflée en moins de deux, j'avais la gorge bien sèche.

Et voila, ce fut tout pour cette journée chargée en émotions, rentrage, douchage, mangeage et dodotage...

PS : Y a une référence fameuse aux années 80 qui se cache quelque part, saurez-vous la retrouver ? Un indice : les fans de B&M sont avantagés... ;-)

La suite de l'aventure se trouve ici.

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