dimanche 26 mai 2013

La belle bête a trouvé lame sœur

D'habitude je n'aime pas trop la fonte, car c'est le symptôme de la fin de la neige et de la saison de ski en même temps. Mais j'ai (encore une fois) dû réviser mon jugement... Le chargement s'est fait sans encombre, on glisse la machine sur la palette préparée la veille, on y perce les trous pour la boulonner dessus. Le plus dur aura été de couper la tige filetée à la scie a main, une bonne suée.

Et après un ptit coup de tire palette passant sur une rampe pour grimper dans la camionnette. On charge le reste : le compresseur et la partie mortaiseuse qui est démontée, mais lourde comme un âne mort. Un voyage d'une cinquantaine de kilomètres plus tard et là c'est plus tout à fait aussi simple car me voilà seul pour décharger...


Et c'est plutôt chargé...


avec le plus gros morceau en premier. Une pile de palettes et cales pour s'approcher de la hauteur du coffre, et une plaque d'acier posée dessus.


Le tire-palette pour soulever et sortir, mais le garage est en pente, donc impossible de tirer à la main, avec en plus un tire-pal qui fuit et redescend tout seul.


Solution, comme d'hab' : des sangles de camion...


Accrochées solidement au fond du garage


Et après, on alterne entre ça :


On lève...

Et ça:


On tire...

Et la voilà dehors, juchée sur son socle de bric et de broc


Des vues sous toutes les coutures



Y a comme toujours un gros moteur là dessous


La preuve


Triphasé 3,5 cv

Y a aussi les accessoires indispensables :


Une clé de 50 pour démonter la lame, une tige en acier pour bloquer l'arbre pendant la dépose, et pour finir le guide parallèle un bon gros bout de fonte bien stable.

Il y a aussi le socle pour la mortaiseuse :


Avec le volant permettant la montée / descente de la table pour la mettre au niveau du mandrin en bout d'arbre.


Le susdit mandrin et en dessous les boulons pour attacher le socle de la mortaiseuse au bâti de la combinée.


Et la table (ici, vue posée à l'envers) avec les poignées permettant les translations sur deux axes. J'ai du mal a porter cette pièce tout seul, je dirais qu'elle fait au moins 50 Kgs.

Allez une petite dernière pour la route : vue d'ensemble


Je crois que voilà lame sœur pour la bête à ruban, elles sont de la même trempe en tout cas...

Edité Jeudi 30 Mai 2013 : Après un week-end passé juchée sur son socle branlant, j'ai enfin réussi a lui faire poser le pied au sol, non sans mal. D'abord une petite lutte acharnée contre le tire-pal récalcitrant, car il faut pomper tout en se déplaçant, et comme le sol est en pente dans certaines parties de mon garage, ce fût légèrement sportif. Une fois positionnée sous le palan, on sangle le bordel :


Les bastaings sont là pour éviter que les sangles ne tirent trop sur la table et ne la dérèglent ou pire la déforment. Bon OK j'aurais probablement pu m'en passer car faire plier ce chtreugueudeu, ça doit pas être si facile que ça, mais bon un brin de prudence ne fait généralement pas de mal.


La voilà prête pour la levée. Le centre de gravité d'un bouzin pareil n'est pas simple a estimer, du coup elle fait comme la tour de Pise, elle penche un brin...


Puis rapidement elle retrouve le plancher des vaches, enfin ici c'était plutôt des chevaux. Qu'elle a d’ailleurs en nombre conséquent (c.f. plus haut)

Quelques détails croustillants :


Lame diamètre 315 avec le capot de protection qui n'a pas de prise pour aspiration des sciures. Basique mais très bien réalisé.


Une fois le capot retiré on voit bien le couteau diviseur de fabrication artisanale. Sa distance à la lame laisse penser que la scie pourrait accepter des lames plus grandes. A voir.


La partie de la table a gauche de  la lame possède une glissière en queue d'aronde et peut s'incliner pour les coupes en biais ce qui est différent des scies modernes pour lesquelles c'est la lame qui s'incline par rapport à une table fixe et monobloc.


La lame que j'ai eu avec est une Leuco proline 96 dents de diamètre 300 ou 315 mm...

Un simple capot en contre-plaqué a retirer pour accéder à la lame et a son écrou de fixation, c'est du gros calibre 50. On voit a gauche la fixation du couteau diviseur.


Sur cette photo on voit bien l'arbre avec sa poulie d'entrainement, d'un coté la lame et de l'autre le mandrin de la mortaiseuse. Le bâti de la machine a été coupé, je pense pour pouvoir passer la courroie. On voit aussi un graisseur fixé sur le palier coté mandrin.


La courroie de transmission moteur / arbre.


On voit que la mémère a fait la guerre, enfin peut être pas, mais elle a de belles cicatrices. Comme cette patte (une bien grosse patoune quand même) de fixation et inclinaison de la partie de table mobile. Réparée par soudure au laiton (?) on dirait. Bon du moment que la table reste bien plane et stable cela ne devrait pas déranger.


Le volant qui contrôle la montée / descente de la table et donc de la profondeur de coupe. Il agit par pignon sur une vis sans fin solidaire du socle :


Ici on voit le mécanisme dans son ensemble, avec les deux bras massifs qui supportent la table.


Passons à la table en fonte massive.


Sur la droite la partie inclinable


Ses dimensions 1m par 1m31, il y a pas de quoi se coucher dessus, mais ça devrait suffire.


Une plaque insérée juste à coté de la lame peut se retirer


La seule et unique inscription visible sur toute la combinée. Ce petit "TC5" frappé dans la table laisse une impression de mystère quant à l'origine de cette machine.

Édité Samedi 22 Mars 2014 : en fait j'ai trouvé une autre inscription, tellement grosse que je suis passé a coté sans la voir :


Si quelqu'un reconnaît un élément ou a des informations sur cette machine je serais très heureux de les mentionner ici.

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