vendredi 13 juin 2014

Maillet a pois

Çuilà il va en grimper des sommets !

Cela fait longtemps que j'ai le mot "Maillet" sur ma liste TODO, et un post récent sur un forum, m'a rappelé ce fait. J'avais déjà récupéré un maillet en plastique, mais il n'a pas la même utilité.

Aussitôt dit, aussitôt fait, je me lance. J'ai un bois qui devrait bien convenir : du platane de récup, très ferrugineux, un morceau qui vient de l'ex-presse parisienne sur l’établi vintage sauvé de la déchetterie :


La petite ruban est encore une fois mise a contribution pour équarrir et mettre aux dimensions du bloc de frappe requis par mes paluches :


Ça ressemble bien a du platane, avec les petits grains comme pour du hêtre.


Les petites taches noirâtres sont d'anciens trous de clous par lesquels le cambouis de surface s'est infiltré, ce bois devait être assez joli, avant...

En plus de cela, j'utilise un morceau déligné dans une branche de chêne en guise de manche :


Le manche est raboté et perpendicularisé a la main :


On voit ici, que la presse de pied toute récente est déjà mise a contribution...

J’hésitais entre une version laminée/collée ou mortaisée, j'ai opté pour la deuxième solution, plus classique...

Je reporte ensuite la dépouille du manche sur le bloc de frappe et je trace le centre pour le perçage :


Le perçage est effectué pour avoir moins de matériau a enlever au ciseau manuel :


Puis j'attaque l’équarrissage, avec un autre maillet de récup (c'est un bout de pied d'un ancien "établi" de tonnelier)


Contrôle en cours de route, pas parfait, mais suffisant...


Ainsi de suite, jusqu'au bout, enfin :


Le but étant de solidariser le manche avec un coin, comme montré ici, il faut évaser la mortaise sur les cotés :


On vérifie l’équerrage :


Pas mal du tout. Ensuite vient la préparation du manche, fendage et perçages pour arrêter la fente et les coins en peuplier d’Italie tempêtisé :


Puis arrondi a la plane pour être plus doux pour les mimines :


Et enfin collage :


On nettoie les coulures de colle et on laisse sécher :


Et voila le travail :


Il ne lui manque que sa couche d'huile de lin... Et pis ouais, je sais, y a des traces de brûlures de lame de scie (a onglets), faut que je change de lame et fasse réaffûter celle-ci, car elle a bouffé du parquet stratifié, c'est assez indigeste...

Ayet, l'a pris ses deux couches d'huile de lin même pas bouillie sans broncher, l'coco, ça donne ça :


Gros plan sur les coins (en peuplier d’Italie, bois clair) qui maintiennent le manche coincé dans le corps de frappe.


Design simple, voire simpliste, efficacité maximale...

Édité le 13 Juillet 2014: Pour les fans de maillets qui ont du corps, ça tape dur par ici...

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